Cuivres, harmonie et agrès font un tabac au Centre sportif

Fruit d’une collaboration entre l’Union Instrumentale et la Société de gymnastique du Lieu, le repas spectacle organisé au Centre sportif du Sentier vendredi soir a connu un franc succès. Invité pour cette première, l’ensemble de cuivre Divert’in Brass a encore une fois emballé le public de Haute-Combe. Une habitude pour la formation phare de la Fête des musiques 2009.
Sans conteste, la formule proposée par l’orphéon du Brassus et les athlètes du Lieu a fait mouche. Alliant avec bonheur des prestations gymniques de très haute tenue, un florilège de mélodies pistonnées avec entrain et une agape des plus chaleureuses, la soirée du 28 mai aura eu l’immense mérite de décloisonner les genres. Et partant, de réunir des aficionados d’horizons divers.

Une formule aussi simple qu’attrayante
«Après la Fête des musiques qui s’est déroulée en juin 2009 au Brassus, certains membres de l’Union Instrumentale ont souhaité organiser une soirée avec la société gagnante du Show musical, à savoir le Divert’In Brass. Pour étoffer l’événement, nous avons eu l’idée d’organiser un souper avec un autre groupement combier ayant les mêmes objectifs que nous», explique le président de l’Instrum, Yves Chenaux.
Une fois l’idée lancée, c’est avec une sorte de logique toute naturelle qu’il a été décidé de faire appel aux gymnastes du Lieu. Une proposition qui a immédiatement trouvé un écho favorable.
«L’élaboration de la manifestation a démarré il y a de cela trois mois avec la mise en place d’un comité de huit personnes», note la principale cheville ouvrière de la FSG, Sébastien Rohner.
Sortant des généralités ce dernier précise encore que «cette soirée est pour nous une véritable opportunité puisqu’elle nous permet de proposer aux Combiers trois nouvelles productions que nous présenterons lors de la Fête cantonale fribourgeoise qui se déroulera à Bulle au début juillet». Une belle façon de se faire les dents…

Plein les oreilles et les yeux
Aussi rondement mené dans sa préparation que parfaitement assuré par une cinquantaine de bénévoles, ce premier repas spectacle concocté par les deux alliés de circonstance n’a connu ni couac ni bémol.
Lancée par la baguette de Yannick Barthoulot, alerte directeur de l’orphéon du Brassus, l’entame de soirée a été marquée par une série de morceaux choisis propres à faire honneur à l’apéritif.
Cette mise en bouche a précédé une chorégraphie des gymnastes actifs mixtes polysports, une production créée pas Leïla et Kilian Berthoud.
S’en est suivi le repas concocté par le Jurassien Guy Rion et sa brigade d’une quinzaine de personnes. Près de 300 convives, exécutants compris, ont ainsi goutté aux joies d’une table simple, mais, au demeurant, fort gouteuse.
Entre la poire et le fromage, place fut faite à la 2e prestation gymnique distillée avec une belle énergie sous la forme d’une combinaison d’engins. Une grande première pour le groupe et la société que l’on doit à Amélie Magnin et Kilian Berthoud et arrangée musicalement par Jonathan Rochat.

Hommage aux grandes musiques de film
De quoi mettre sur orbite la formation invitée pour la 1re partie de leur dernier forfait judicieusement intitulé «Back to the Heroes».
Après le fameux «Celtic Stories» entièrement dédié aux mélodies celtiques, l’ensemble de cuivre dirigé par l’Aubonnois, Stéphane Pecorini s’est plongé dans l’univers de John Williams, un célèbre compositeur de musique de film. Magistralement interprétée, cette ballade a permis à une assistance ravie de redécouvrir des monuments cinématographiques comme Indiana Jones, ET, la liste de Schindler, Jurassic Park ou encore l’ouverture des Jeux olympiques d’Atlanta.
Une fois le café et les desserts avalés, le public a pu à nouveau apprécier les prouesses des gymnastes du Lieu dans une remarquable démonstration à la barre fixe. Une discipline dans laquelle excellent les actifs agrès puisqu’ils y ont décroché les titres de champions vaudois 2009 et de vice-champions romands en 2008.
Il a été laissé au Divert’In Brass le soin de mettre un terme énergique à cette soirée qui fut, de l’avis de tous, d’une très haute tenue.
Que se soit en matière de divertissement, de qualité gymnique ou d’ambiance, ce premier repas spectacle concocté par l’Instrum et la FSG n’aura pas manqué de taper dans le mille. Une fructueuse collaboration que l’on souhaite d’ores et déjà voir reconduite.

Alex Charmey